ACACIAS : Réintroduire la nature au coeur de la ville
Conclusion
Figure 1. En novembre 2022, Genève a subi une crue historique (Gregorio, 2022)
Une stratégie pour l'avenir
En conclusion, la question de recherche initiale, axée sur les concepts de vulnérabilité, de gestion de l'eau du WSUD et du patrimoine naturel, visait à évaluer dans quelles mesures le projet du quartier Acacias à Genève réintègre la nature au milieu bâti en vue d'améliorer les qualités urbaines. L'analyse précédente des différents aspects du projet fournit des conclusions quant à la manière dont ces objectifs sont atteints.
Dans ce contexte, l’élément porteur de l’ensemble du PAV est le projet pilote de remise à ciel ouvert de la Drize et de l’Aire.
Ce projet s’inscrit dans une démontre une approche proactive de la ville de Genève pour pallier aux risques croissants liés aux crues et à la sécheresse dont le quartier des Acacias est particulièrement vulnérable. Les aménagements spécifiques, tels que l'agrandissement du lit de la rivière et la création de zones tampons, démontrent une gestion attentive des aléas climatiques, renforçant ainsi la robustesse du quartier. La réutilisation des eaux pluviales et la protection des écosystèmes contribuent également à minimiser la vulnérabilité du quartier face aux défis environnementaux.
En ce qui concerne la gestion de l'eau, le projet du quartier Acacias se distingue par son intégration novatrice de l'eau au cœur de l'espace urbain. Les différents dispositifs tels que les toits végétaux, les surfaces perméables, et les cuves de récupération des eaux pluviales démontrent une approche cohérente avec les objectifs décrits dans le WSUD qui valorise l'eau en tant que ressource précieuse.
Finalement, le projet du quartier Acacias réussit à réintégrer la nature dans le milieu bâti de manière significative en réaffirmant la notion de patrimoine naturel au cœur des objectifs du projet. L'augmentation de la surface consacrée aux espaces verts, la création d'une canopée étendue et la transformation des stationnements en espaces verts démontrent une volonté affirmée de renouer les liens entre la ville et la nature. Ainsi, le parc linéaire devient un élément central à l’identité du quartier en contribuant non seulement à la qualité visuelle, sociale, culturelle et écologique du territoire, mais aussi à la nécessité de solutions durables de gestion des eaux pluviales.
Une approche qualitative plutôt que quantitative
L'analyse qualitative découlant de la perspective de Bentley met en lumière les impacts positifs du projet du quartier Acacias sur la résilience face aux changements climatiques et la réintégration de la nature dans le milieu bâti, en vue d'améliorer les qualités de l'environnement urbain. Ainsi, on constate que le projet répond de manière optimale aux exigences de résilience de la ville en matière de gestion de l'eau et de qualité de l'espace urbain.
Bien que l'intention soit louable, la mise en œuvre d'un projet d'une telle envergure peut sembler un défi dans le contexte politique actuel. L’élément porteur de l’ensemble du PAV est la remise à ciel ouvert de la Drize et de l’Aire, qui vise à transformer le PAV, qui se déroule de manière progressive en suivant les étapes prévues dès 2025. Il convient de souligner que la politique adoptée pour ce projet pourrait être sujette à des ajustements, ce qui peut influencer sa finalité.
Notons d’ailleurs que le projet n'a pas encore été réalisé et qu’une évaluation post-occupation quantitative serait nécessaire afin d’étudier l’appropriation par la population ainsi que la pertinence de la mise en œuvre des éléments prévus dans la planification. Permettre à la population de participer à la transformation du PAV est un élément clé de l’acceptabilité du projet, reste à savoir comment bien l'intégrer à toutes les étapes.